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Comme le nombre de candidats inscrits lors de la première édition du baccalauréat en 1809.

À titre de comparaison, ils sont plus de 700 000 cette année, dont plus de la moitié visent l’obtention du bac général, tandis qu’un petit tiers des autres candidats sont inscrits au bac professionnel et environ 20% des effectifs au bac technologique. Les épreuves démarrent lundi 18 juin (avec des résultats communiqués le 6 juillet). Le baccalauréat, sésame indispensable pour accéder à l’enseignement supérieur, brille aujourd’hui non seulement par l’inflation des inscrits mais aussi et surtout par la progression du taux de réussite. En 2017, 87,9% très précisément des candidats ont décroché le précieux diplôme. Si l’on se projette trente ans en arrière, ce pourcentage a quasiment doublé. Bref, les pouvoirs publics ne sont plus très loin de la vérité quand ils affirment viser les 100% d’une génération titulaire du bac. 

Pour en revenir à l’édition inaugurale de 1809, les 39 inscrits sont alors issus de la haute bourgeoisie. L’examen constitue en un simple entretien. Il faudra attendre 1840 pour voir la première épreuve écrite obligatoire. Dans l’intervalle, en 1815, une commission d’examen a été créée. A noter qu’à cette époque, le baccalauréat est considéré comme le premier grade universitaire, au nombre de trois avec la licence et le doctorat. Quant au terme «bachelier», son terreau emprunte une signification bien différente jusqu’au XVIIème siècle : il renvoie précisément au jeune noble souhaitant devenir chevalier. Bref, un vocabulaire guerrier qui n’a plus cours aujourd’hui même si l’enseignement supérieur ressemble de plus en plus à une conquête de haute lutte. 
Frédéric de Monicault   

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