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Comme la place occupée par la Sorbonne dans le classement mondial des établissements d’enseignement supérieur ; un classement réalisé chaque année par le cabinet Shanghai Ranking Consultancy et dont la nouvelle édition vient d’être publiée.
A noter que le numéro un de ce palmarès qui fait référence reste Harvard, tandis que treize universités américaines figurent dans le peloton des quinze premiers. A travers la Sorbonne, c’est tout un pan de l’histoire de France qui s’inscrit en filigrane. Son nom, rappelons-le, emprunte à celui de son fondateur, Robert de Sorbon (1201-1274), le confesseur du roi Louis IX. Ce théologien, d’origine modeste, était chanoine de Cambrai quand il fût distingué pour rejoindre l’entourage du souverain. Très soucieux de la qualité de l’enseignement de la théologie, il inaugure en 1253 l’un des collèges situés sur la montagne Sainte-Geneviève à Paris. Ces collèges dédiés aux étudiants promeuvent alors quatre disciplines en particulier : outre la théologie, on trouve la médecine, le droit et les arts. A la Sorbonne, la théologie occupe une place de choix, au point de prendre une part importante dans les grands débats intellectuels de l’époque. Le cadre subit une évolution majeure au début du XVIIème siècle, sous l’impulsion de Richelieu : nommé proviseur de l’établissement, le cardinal décide d’une refonte majeure qui se traduit par la transformation de la Sorbonne médiévale en une nouvelle Sorbonne, beaucoup plus étendue. C’est d’ailleurs la chapelle de la Sorbonne qui abrite la sépulture de Richelieu. Depuis cette période fondatrice, l’université parisienne est toujours resté un haut lieu de l’enseignement supérieur en France.
Frédéric de Monicault