Le Chien fou de la reine
Lorsque John Byrne rompt avec son père, richissime manufacturier, ce n'est pas pour échapper au moule d'une société victorienne dont il partage les valeurs et l'arrogance. Simplement il est vide, sans projet professionnel, sans lien affectif, disponible pour une aventure qui s'impose à lui plus qu'il ne la programme. L'Afrique et l'Asie offrent alors aux ambitions coloniales anglaises, hollandaises, allemandes et françaises, leurs fabuleuses richesses minières. Byrne fait fortune en Afrique du Sud, mais c'est en Malaisie qu'il se taille une réputation de gentleman mâtiné de hors-la-loi, à la mesure de son petit royaume de Bornéo conquis pour sa gloire personnelle mais qu'il offre sagement à la couronne britannique. Si le Rajah blanc nous est présenté comme un aventurier, ce n'est pas à ses qualités de courage, d'ambition ou de sentiments qu'il doit ce qualificatif.