Le cercle de la poétesse disparue
Il fallait une poétesse qui possédât le souffle d'une romancière pour raconter la vie de Marina Tsvétaïeva. Vénus Ghoury-Gatha réunit ces deux qualités. Thématique littéraire excentrique, amours houleuses (elle eut pour amants Mandelstam, Pasternak, Rilke et, pour amantes, Sophia Parnok ou Sonia Holliday), Marina avait tout pour déplaire à Staline. En exergue du livre, on lit ceci : « Et si tes dérives n'étaient que quête éperdue du bonheur jamais saisi ? » Vers de Marina, qui résonnent avec cette interrogation de Diderot : « Sommes-nous faits pour attendre toujours le bonheur ? » Marina se pendit le 31 août 1941. Un livre couleur de tristesse.