Le carnet de bal

S'il apparaît au XVIIIe siècle, sa fonction sociale n'est reconnue qu'à partir de 1820. Lors des bals d'apparat ou de société, les danseuses y inscrivent le nom de leurs cavaliers. Une première forme d'engagement ?

En cette première moitié du XIXe siècle, la pratique du bal d'apparat scande la vie mondaine. Les grandes familles reçoivent dans leur hôtel particulier transformé en vaste salle de danse. Ces bals « parés privés », où les toilettes d'invités soigneusement sélectionnés rivalisent d'élégance, durent jusqu'au petit matin. La femme s'y rend, vêtue d'une « sortie de bal », grande cape destinée à protéger un buste avantageusement décolleté. Le bal privé est bien plus qu'un simple divertissement. Être ou ne pas y être invité décide de son rang social. Il en est de même des bals institutionnels - celui des Tuileries sous le Second Empire, de l'Élysée sous la République - et des bals diplomatiques. « Pour qu'une fête soit réussie, il faut qu'il y ait des punis », confie Marie-Laure de Noailles dans les années 1920. Chaque danseuse possède un carnet de bal-bijou, objet raffiné, monogrammé à ses initiales.

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