Le barbare ne parle pas grec
Les Grecs sont convaincus d’être les seuls civilisés, dotés qu’ils sont de lois, de religion et d’usages. Les autres, ces rustres qui émettent des borborygmes, forment une masse indistincte.
Etre grec, est-ce appartenir à une élite, se différencier du reste du monde ? Que ce soit à Athènes, Sparte, Delphes ou Thèbes, voilà vingt-cinq siècles, cela relève de l’évidence. Citoyens de cités rivales toujours prêtes à se faire la guerre, se détestant, souvent incapables de s’unir, les Grecs de l’Antiquité n’en sont pas moins conscients de ce qui les rassemble et les rend uniques au monde. Outre une langue commune, ils partagent une même religion, un ensemble de valeurs, une conception de l’univers, de la politique et de l’homme en tant que citoyen.