LAWRENCE D'ARABIE,L'ARCHÉOLOGUE AU COEUR DE LA TEMPÊTE DU DÉSERT
Comment cet ancien d'Oxford devient, entre 1916 et 1918, le meilleur agent d'influence des services britanniques du Proche-Orient.
Thomas Edward Lawrence appartient à ces jeunes diplômés d'Oxford ou de Cambridge, nantis de relations leur permettant de trouver un brevet d'officier dans un état-major plutôt que dans une unité combattante. Toutefois, il est un des rares à posséder une expérience du Proche-Orient, ce qui le destine tout naturellement aux services de renseignement.
Titulaire, en 1909, d'un doctorat en architecture - « L'influence des croisades sur l'architecture européenne, à la fin du XIIe siècle » -, il est affecté deux ans plus tard au site archéologique syrien de Karkemish, près d'Alep, par le British Museum. Chargé des croquis et des photos, il dispose de son temps libre pour se livrer à la fonction première d'un archéologue en terre ottomane : chiner des pièces qu'il pourra exporter vers l'Angleterre, avec la complicité du corps diplomatique britannique. Les découvertes de Karkemish sont alors réservées aux seules collections ottomanes.