L'ascension sociale par l'armée
De la Révolution à la fin du Second Empire, l'armée française semble ignorer l'antisémitisme. L'institution militaire se montre ouverte à tous, jusquà ce que l'affaire Dreyfus laisse éclater une haine violente et insoupçonnée à l'égard des conscrits de confession juive.
Dans sa thèse de doctorat sur le corps des officiers français sous la IIe République, soutenue en 1978, Serge William Serman le constate : « Aucune exclusive ne semble avoir été jetée systématiquement contre les juifs tel n'était pas le cas en Prusse où aucun juif n'est admis dans le corps des officiers d'active avant 1914. Nous avons repéré un minimum de 29 officiers israélites sur un effectif total de 7 137 hommes, soit une proportion de 2 ä qui correspond à l'importance relative des juifs dans la population française des années antérieures à 1870. »