Goya servile et militant

Artistiquement, le maître aragonais ne rechigne pas aux commandes officielles. Politiquement, il ne transige pas avec les exactions napoléoniennes.

Parlons-nous franchement : si l'on doit demeurer au monde aussi peu de temps, il convient alors d'en profiter le plus possible. » C'est ce que déclare, en 1786, à 40 ans, Francisco Goya y Lucientes dans une lettre adressée à son ami d'enfance Martin Zapater. A cette époque, le peintre espagnol, qui bénéficie déjà d'une grande notoriété, a tout lieu de se réjouir et d'afficher sa vision optimiste de l'existence : il vient d'être nommé peintre du roi avec une pension annuelle de 15 000 réaux. Cette promotion tant attendue couronne une ambition tenace teintée d'un habile opportunisme. Car depuis qu'il est entré à 14 ans, à Saragosse, dans l'atelier du peintre José Luzán Martinez, l'Aragonais a eu pour ligne d'horizon professionnelle la reconnaissance et la gloire. Son objectif : faire partie des meilleurs artistes de son temps et travailler pour la cour d'Espagne. C'est aujourd'hui chose faite.

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