Audubon : chantre du peuple migrateur
Ce naturaliste sillonne les Etats-Unis pendant vingt ans et croque sur le vif les espèces ailées du continent. En 1866, la première association écologique nord-américaine portera son nom.
Lorsqu'il débarque pour la première fois en Angleterre en 1826, son immense portfolio sous le bras, Jean-Jacques Audubon, venu du Nouveau Monde à la conquéte des cercles cultivés du pays, fait sensation. Les témoins de l'époque décrivent un solide gaillard aux allures de Davy Crockett. Vétu d'une culotte de peau et d'un manteau en peau de loup, coiffé d'une seyante fourrure de raton laveur, il arpente de son pas souple les salons feutrés de l'aristocratie anglaise. De magnifiques cheveux châtains bouclés tombant sur les épaules, un large front et un regard d'aigle, complètent le portrait physique de ce naturaliste et artiste hors du commun.