L'ange de l'assassinat
Les fausses correspondances et faux mémoires sont à la mode. Catherine Decours, avec un talent d'écriture sans pareil pour restituer une langue élégante et raffinée, telle que la parlait une jeune aristocrate à la fin du siècle des Lumières, propose cet « entretien d'amitié » que Charlotte Corday aurait pu écrire en prison, dans l'attente d'être guillotinée, à son amie suisse Alexandrine Forbin. Celle qui ne deviendra Charlotte Corday que pour la postérité après l'assassinat de Marat fut une sage jeune fille, nommée Marie de Corday d'Armont, descendante de Pierre Corneille, qui vécut les débuts de la Révolution à Caen. Son portrait est celui d'une femme triste et courageuse, qu'une bibliographie commentée en fin d'ouvrage permet de resituer dans l'historiographie. A. W.