La thèse du Déluge tombe à l'eau
Les résultats des fouilles le long du Tigre et de l'Euphrate ne laissent subsister aucun doute : il n'y a pas eu de déluge universel mais plusieurs inondations catastrophiques résultant de fontes glaciaires particulièrement abondantes et de pluies torrentielles. Et la Basse-Mésopotamie aurait été submergée.
Quelles qu'en soient les causes : ouragans et séismes provoquant des raz de marée ou débordements fluviaux inhabituels, les récits de déluge faisant périr en grand nombre les étres vivants, sont innombrables. Rares en Afrique, ils abondent sur les autres continents. Parfois cycliques, comme chez les Aztèques qui croient que les mondes naissent et meurent au rythme de soleils successifs ; en Inde où la doctrine millénariste fleurit dans les Purana ; en Grèce avec le thème de l'éternel retour, ces cataclysmes sont alors vécus comme la nécessité de régénérer un cosmos vieillissant.