La Route des abbayes en Bourgogne
De Vauluisant à Saint-Germain d'Auxerre en passant par Saint-Bénigne de Dijon, La Ferté et Paray-le-Monial, vingt-neuf abbayes et prieurés jalonnent cette route entre ciel et terre. C'est à partir des VIe et VIIe siècles que les fondations monastiques prennent leur essor en Bourgogne. Sainte-Marie de Cestres (l'actuelle Saint-Seine-l'Abbaye), Saint-Pierre de Chalon, Saint-Martin et Saint-Jean-le-Grand, fondées par la reine d'Austrasie Brunehaut à Autun, figurent parmi les premières. Si les règles monastiques bénédictines sont adoptées dès le VIIe siècle, leur généralisation à tout l'Occident chrétien n'a lieu qu'à l'aube du IXe siècle, à l'initiative du roi des Francs Louis le Pieux et sous l'égide de saint Benoît d'Aniane. Le fer de lance de cette première réforme de la vie monastique est l'abbaye de Cluny, fondée un siècle plus tard, en 909, et qui ne cesse de la diffuser pendant deux siècles en Europe dans ses propres monastères.