La reine Victoria s'affiche à Compiègne
La disparition des Tuileries en 1882 érige le château de Compiègne, résidence d'automne de Napoléon III et d'Eugénie, en conservatoire de la vie familiale et de la cour impériales. C'est là, comme autrefois à Marly, que sont organisées les célèbres « séries » auxquelles les courtisans rêvent d'être invités pour le week-end. Terme révélateur de l'anglomanie qui sévit alors en France et qui a inspiré le thème de cette exposition pour le 200e anniversaire de la naissance de Napoléon III : les relations franco-britanniques sous le Second Empire. L'Empereur connaît bien l'Angleterre, où il a résidé avant sa prise de pouvoir et où, exilé, il s'éteindra en 1873. Après avoir été « l'ennemie héréditaire », la Grande-Bretagne est désormais le partenaire diplomatique préféré de la France. Les relations entre Napoléon III et la reine Victoria, l'ampleur des échanges économiques et culturels culminent avec l'Exposition universelle de 1855.