La première séparation de l'Eglise et de l'Etat
A partir de 1795, l'Eglise devra subvenir seule à ses besoins. En échange, l'Etat laïc la laisse libre de son organisation. La séparation est l'inverse du système concordataire et du système de la Constitution civile du clergé.
Les exemples de séparation existent dès le XVIIIe siècle. Le siècle des Lumières a modelé les visages de la laïcité. Cependant, à la veille de 1789, la France, « fille aînée de l'Eglise », vit sous le système du concordat depuis 1516. L'interpénétration étroite entre la politique et la religion est profondément ancrée dans les esprits. Etre français, c'est encore, très largement, être catholique : l'Edit de tolérance date seulement de 1787 et les juifs sont toujours considérés comme des étrangers.