La police devient scientifique
Lentement mais sûrement, les inspecteurs se mettent à utiliser le téléphone, la photographie, le fichier anthropométrique. Même s'ils font davantage confiance aux perquisitions, filatures et indics...
On aurait tort d'imaginer les brigades du Tigre comme des services de police à la pointe du progrès. Les crédits alloués par l'Etat à la sécurité sont à l'époque bien trop minces - et leur emploi vérifié avec une minutie parfois courtelinesque - pour permettre l'acquisition à grande échelle d'un matériel machines à écrire, appareils photographiques, polycopieuses ou microscopes encore peu répandu et coûteux.
Cependant, deux facteurs vont se conjuguer pour aider ces unités à être mieux équipées que la plupart des autres polices : la volonté politique de faire de ces brigades originales une réussite et la période qui voit, après l'Exposition universelle de 1900, se banaliser l'utilisation d'appareils propres à faciliter le travail des mobilards, au bureau comme sur le terrain.