La perruque
Aujourd'hui moqué, cet artifice connaît son âge d'or aux XVIIe et XVIIIe siècles, où il est principalement un indicateur du rang social, même si d'autres fonctions lui sont attribuées. Un parcours des plus étonnants, passé au peigne fin.
La perruque naît chez les Anciens. Les peuples du Moyen-Orient - les Mèdes, les Perses -, la portent. Assyriens et Phéniciens aussi. L'Egypte ne fait pas exception. Chez les Athéniennes, les élégantes portent des tresses artificielles repliées dans un filet transparent sur la nuque. Parfois, ramassées sur le sommet du front, elles sont retenues par des aiguilles d'or en forme de cigales semblant prêtes à s'envoler. Chez les Romains, la calvitie étant considérée comme un pronostic funèbre, hommes et femmes y ont recours. Pour d'autres raisons, l'empereur Caligula et l'impératrice courtisane Messaline Ier siècle s'en parent et vont, déguisés, vers leurs turpitudes nocturnes. On rapporte que l'empereur Commode, au IIe siècle, craignant pour sa vie, se passe de l'aide de ses serviteurs et la fixe lui-même. Les longues chevelures blondes septentrionales sont les plus recherchées par les Romains.