La naissance de la haute horlogerie
Cet artisanat de prestige n'est pas sans ressemblances avec la haute couture. Autant dire un domaine d'excellence, où les créateurs suisses et français comme Breguet ou Cartier se sont taillé la part du lion.
Nous sommes en 1775 à Paris, au 51 quai de l'Horloge, sur l'île de la Cité. Abraham Louis Breguet vient juste d'ouvrir son atelier d'horlogerie ; il est bien loin d'imaginer que, deux cents ans plus tard, des montres seront encore fabriquées sous son nom, faisant partie des plus belles et des plus recherchées au monde. Elles côtoient de nos jours d'autres signatures prestigieuses chargées d'histoire, telles Favre-Leuba, Vacheron Constantin, Baume & Mercier, Jaeger-LeCoultre, Patek Philippe, Lange & Söhne, Piaget, Audemars Piguet, Breitling, Rolex, ou Cartier... Pour les désigner, on dit qu'elles sont de « haute horlogerie ». Selon Franco Coligni, président de la fondation du même nom, la haute horlogerie est à l'horlogerie ce que la haute couture est à la couture. Une montre de cette qualité se doit de réunir performance technique, qualité esthétique, authenticité - c'est-à-dire respect de la culture et de la tradition de la marque - mais aussi innovation.