La monarchie absolue n'aura qu'un temps
Sacralité, autorité, magnificence caractérisent le règne de Louis XIV. Par une vie de cour bien réglée, le roi divise pour mieux régner. Mais sous l'impopulaire Louis XV, l'absolutisme s'érode insidieusement. L'attachement du peuple à la nation supplante l'inféodation au monarque...
L'épanouissement de ce qu'on appelle la monarchie absolue s'étend sur les deux derniers siècles de l'Ancien Régime et trouve son apogée avec le modèle louis-quatorzien. A la vérité, les expressions de monarchie absolue et d'absolutisme sont trompeuses. Assurément, la souveraineté royale ne se partage pas : en la personne du roi se trouvent réunis ce que nous appelons aujourd'hui les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ce n'est pas pour autant qu'il faille en faire un pouvoir totalitaire ou despotique lire encadré page 9 . Le souverain, assisté de son Conseil, l'organe central de la monarchie, doit respecter la loi naturelle, d'origine divine, et les lois fondamentales du royaume, qui forment la constitution coutumière règles de dévolution de la Couronne, d'inaliénabilité du Domaine, etc.. La monarchie française se veut, en effet, une monarchie sacrée, de droit divin.