La Grande Armée rassemble vingt nations
En utilisant au maximum les troupes étrangères fournies par le jeu des alliances et des traités, Napoléon constitue la première force militaire multinationale. Mais l'ensemble manque de cohérence, et ne tient qu'au charisme de l'Aigle.
Lorsque Napoléon envahit la Russie en juin 1812, son armée est forte de plus de 550 000 hommes, dont la moitié est issue de contingents étrangers : Allemands, Autrichiens, Croates, Espagnols, Hollandais, Illyriens, Italiens, Polonais, Portugais, Prussiens, Suisses.
Napoléon va utiliser au maximum les troupes étrangères fournies par le jeu des alliances et des traités. Ce sont surtout les troupes allemandes de la Confédération du Rhin, les Polonais, les Suisses, les Italiens et les Hollandais qui seront le plus mises à contribution.
Les pays de la Confédération du Rhin doivent fournir un contingent variable en fonction de leur population : le plus important, la Bavière, avec 30 000 hommes, la Westphalie 25 000, la Saxe 20 000, le Bade 8 000, le Berg 5 000, la Hesse 4 000, la Saxe-Coburg 400, tandis que les trois principautés de Reuss ne fournissent que 90 hommes chacune, le Liechtenstein 40 et la Leyen 29.