La Fugue à Bruxelles. Proscrits, exilés, réfugiés et autres voyageurs
Trente récits, trente voyages. L'ouvrage, très documenté, pourvu d'abondantes notes infrapaginales qui méritent une lecture attentive, évoque ces célébrités de la politique ou des arts qui trouvèrent à Bruxelles une terre d'asile. Pour beaucoup d'entre eux, le départ fut une nécessité. Il eut pour cause la politique : Marie de Médicis bataille contre son fils et contre Richelieu avant de quitter Compiègne, Victor Hugo s'enfuit après le coup d'à‰tat de Napoléon III. D'autres persécutés, comme les jansénistes Pierre Nicole et Antoine Arnauld, s'y réfugient après leur conversion comme Christine de Suède, ou doivent faire face à des accusations mensongères comme Olympe Mancini " l'empoisonneuse ". On croise aussi des évadés comme Léon Daudet, des traîtres comme Esterhazy, des félons comme le prince de Condé, des révolutionnaires comme Marx, Proudhon ou Jules Vallès. D'autres encore, comme Alexandre Dumas, échappent à leurs créanciers.