LA FRANCE DES ANNEES TRENTE

L'instabilité ministérielle conduit à l'émergence d'idéologies d'extrême droite, toujours promptes à proposer des solutions rapides, ou plutôt à pointer le doigt vers des responsables tout désignés. La gauche va alors s'unir pour former un front commun, le Front populaire.

Place de la Concorde : on ne passe pas

Le 6 février 1934, jour de la présentation du nouveau gouvernement au Palais-Bourbon, les ligues d'extrême droite - l'Action française, les Jeunesses patriotes, les Croix-de-feu - appellent à une gigantesque manifestation à laquelle vont participer aussi les anciens combattants républicains de tendance communiste. Ce qu'ils veulent, c'est atteindre le Palais-Bourbon. Mais il faut pour cela passer le pont de la Concorde sur lequel sont massés des gardes à cheval, et qui vont immédiatement tirer sur les premiers manifestants qui tentent de s'avancer. De dix heures du soir à trois heures du matin, les émeutiers tentent de franchir le pont. Sans succès. La manifestation a fait plus de vingt morts et 2 000 blessés. Daladier doit démissionner. Le président Lebrun fait appel à l'un de ses prédécesseurs, Gaston Doumergue, pour former un gouvernement d'union nationale. L

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