La fin de Smyrne. Du cosmopolitisme aux nationalismes
En Turquie, à l'aube du XXe siècle, Izmir s'appelait Smyrne. Grande cité cosmopolite, elle florissait dans ce qui était encore l'Empire ottoman. Grecs, Turcs, juifs, Arméniens, Français, parlaient leur propre langue et pratiquaient leur propre religion. Tous cohabitaient avec harmonie. Mais en 1922, la ville succomba au feu et au sang. Hervé Georgelin analyse brillamment la subtilité des rapports sociaux à Smyrne et l'évolution de sa vie politique entre 1870 et l'année du dénouement tragique. Les ouvrages en français sont rares sur ce sujet. Et, à l'heure où la Turquie et l'Europe sont au coeur des débats, il est bon de se pencher sur le passé d'une ville que les voyageurs aimaient à décrire comme un îlot européen aux portes de l'Orient. Lionel Crooson