LA DEUXIÈME RÉVOLTE DES CANUTS

TROIS ANS APRÈS LES PREMIERS TROUBLES, LE FEU DE LA RÉBELLION COUVE ENCORE CHEZ LES OUVRIERS DE LA SOIERIE LYONNAISE. LES CONDITIONS DE TRAVAIL SE DÉGRADENT ET LES PATRONS RESTENT SOURDS AUX REVENDICATIONS : LE COCKTAIL PROPICE POUR UN NOUVEAU SOULÈVEMENT EN AVRIL 1834 !

La Révolution de 1830 - prétendument celle des libertés - déçoit rapidement les ouvriers de la soie lyonnais, les canuts. Ils attendent de Louis-Philippe, nouveau « roi citoyen », une réforme économique d'envergure permettant de limiter les abus qu'ils subissent de la part de certains négociants dans le cadre des transactions de la Fabrique (l'industrie lyonnaise de la soie). Mais les Trois Glorieuses ont consacré une logique économique de déréglementation, funeste et liberticide pour les ateliers qui couvrent la colline de la Croix-Rousse et les vieux quartiers de l'ouest de la Saône. À l'écoute des premiers réformateurs sociaux, saint-simoniens puis fouriéristes - qui annoncent la naissance d'un nouveau monde industriel consacrant le travail, un partage équitable des richesses, un minimum de solidarité pour les travailleurs et la disparition des oisifs parasites -, les canuts se sont insurgés en novembre 1831.

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