
HUBERT GERMAIN, NOËL ET LA RÉSISTANCE
Je me souviens des Noëls de mon enfance. Nous les passions chez ma grand-mère dans une grande maison de la banlieue parisienne perdue dans un parc planté de vieux arbres, avant que Delouvrier et ses villes nouvelles ne le fassent disparaître. Tout y était anglais. On y pratiquait le rite du cake, du pudding et du goûter. Avec mes cousins, nous chantions Jingle Bells , bien alignés devant le sapin, et Silent Night , que je ne réécoute jamais sans penser à ces moments-là. La crèche était faite de mousses et de branches de houx cueillies dans le parc. Chacun y mettait sa pantoufle pour les cadeaux, que les parents distribuaient par ordre d'âges, du plus jeune au plus vieux, et cela n'allait pas sans batailles.