LA BATAILLE DE SEDAN
Napoléon III croyait marcher dans les pas de son oncle en défiant la puissante Prusse. Las ! Il va subir dans les Ardennes une nouvelle Berezina et perdra tout : son pari, son Empire - et la liberté.
LA MISE À MORT DU SECOND EMPIRE
Comme Waterloo, Sedan est plus qu'une défaite militaire. La première a signé la fin du « vol de l'Aigle », la seconde a mis à bas son neveu Napoléon III. Et toutes deux sont encore, dans notre vocabulaire, synonymes de catastrophe. Sedan, c'est un peu la Berezina ! Et pourtant, lorsque la guerre franco-prussienne éclate, le 15 juillet 1870, l'opinion et les chefs militaires sont unanimes pour considérer que la victoire ne peut échapper à la France. « Nous sommes prêts et archiprêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre », plastronne le ministre de la Guerre. Mais rien ne se passe comme prévu.