Kennedy : un grand malade
Tout le monde se souvient de l'image d'un John Fitzgerald Kennedy dynamique. Mais voilà que l'ouverture de son dossier médical, examiné pour la première fois par l'historien Robert Dallek, jette une ombre singulière sur cette vigueur. En réalité, le président américain absorbait force médicaments : calmants, anti-inflammatoires, excitants, somnifères ou encore traitements hormonaux pour remédier au dysfonctionnement de la glande surrénale. Parfois jusqu'à huit médicaments différents par jour. Douleurs lombaires, troubles gastriques, hypertension artérielle... la liste des pathologies de JFK est conséquente. Dans ces conditions, la comparaison avec Franklin Roosevelt, tenaillé par la maladie et paralysé à la fin de sa présidence, apparaît fondée. Une différence de taille toutefois : alors qu'à Yalta, Roosevelt, diminué, négociait face à Staline, il semble que les facultés de Kennedy, en dépit de son traitement, n'aient jamais été altérées.