Judas a toujours été et est particulièrement à la mode en ce début de XXIe siècle, « ce siècle qui, ne croyant plus en Jésus, s'obstine à croire en Judas ». D'après l'auteur, la recherche sur ce personnage, à peine présent dans les Evangiles, en serait à ses balbutiements. Le sujet est hautement scabreux ; son nom n'évoque que trahison, tricherie, escroquerie et son histoire s'est parfois confondue au cours des siècles avec celle de l'antisémitisme. L'auteur établit une étourdissante chronique du destin posthume de Judas dans la littérature, occidentale principalement, car comme beaucoup d'autres le mythe de Judas a rarement migré en Orient. Selon les époques, les interprétations sont déroutantes ; certains écrivains et cinéastes se risquent à une confusion d'identité entre Jésus et Judas, son suicide est soit mis en doute, soit mis en parallèle avec « celui de Jésus ».