Joinville, un princedans la Royale
Le troisième fils du roi Louis-Philippe va connaître une ascension fulgurante au sein de la marine de guerre française. Avec, pour point d'orgue, le rapatriement des cendres de Napoléon en 1840. Il n'a alors que 22 ans.
Sa carrière est fulgurante : enseigne à 17 ans, lieutenant de vaisseau à 18, capitaine de corvette à 20, contre-amiral à 25, membre du Conseil d'amirauté à 26 ans. Certes ce n'est pas dû à ses seuls mérites. Mais, à toutes les étapes, François d'Orléans, prince de Joinville, sait remplir le rôle qu'exige de lui sa fonction. Sa compétence est égale à sa bravoure, et la présence active d'un prince jeune, ardent, audacieux, rend à la marine de Louis-Philippe les plus réels services. Et ce, au moment où des transformations essentielles, bien que d'une évidente nécessité, sont retardées par l'esprit de routine que Joinville appelle joliment « l'excès d'expérience ».