"J'entre dans la Résistance"
Le 12 ou le 13 novembre 1942, les premiers " Boches ", ces " maudits Boches " comme disait mon père, arrivent en zone libre et investissent la caserne de notre village. Un couvre-feu est mis en place. Pour le gamin de 15 ans et demi que je suis, c'est une torture. [...]
Un jour, mon frère aîné Marcel vient nous rendre visite. Il me remonte les bretelles :
" A quoi ça rime ? Tu râles, tu râles...
- Quoi, je râle ?
- à‡a ne sert à rien... "
Il se tait puis ajoute :
" J'ai refondé le parti.
- ... ?
- Est-ce que tu veux faire quelque chose ?
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse tout seul ? [...]
- Choisis deux amis. Des garçons discrets. [...] "
Il ne me faut pas longtemps pour trouver deux volontaires, mes camarades Loubatierre et Verdier. Fièrement, je retourne voir Marcel, impatient d'en découdre :
" à‡a y est, Marcel. Alors qu'est ce qu'ont fait ? [...]