Isabelle, plus politique que catholique
De son règne, on retient la Reconquéte, l'expulsion des juifs, l'Inquisition... Et si la reine n'avait, en fait, été animée que par la volonté de cimenter, autour de la Castille et de l'Aragon, une nation en devenir : l'Espagne ? C'est la question que pose l'auteur de la biographie rédigée à l'occasion du 500e anniversaire de la mort d'Isabelle la Catholique.
Son père, le roi de Castille Jean II, avait fixé ainsi l'ordre de succession au trône : Henri fils d'un premier mariage avec Marie d'Aragon et ses enfants ; à défaut, Alphonse autre fils, né en 1453, de son union avec Isabelle de Portugal et ses enfants ; à défaut, sa fille Isabelle et ses enfants voir arbre généalogique page 29 . Henri succède donc à son père en 1454 et règne jusqu'en 1474 sous le nom d'Henri IV. De son mariage avec Jeanne de Portugal, naît, en 1462, une fille, également prénommée Jeanne dont Isabelle, sa tante, est la marraine, reconnue par les Cortès comme héritière du trône. Mais l'inconduite de la reine donne naissance à des rumeurs et l'on soupçonne Jeanne d'étre la fille du favori, Beltrà¡n de la Cueva - d'où son surnom irrespectueux de Beltraneja. Henri IV, soumis à une violente campagne, déshérite sa fille et désigne son propre demi-frère Alphonse comme héritier du trône.