
TOUCHER DU BOIS POUR SE PRÉMUNIR
Vite ! de l'orme, du chêne... peu importe, pourvu que ce soit du vrai ! Au Moyen Âge, on effectue ce geste pour repousser le mauvais sort. Un réflexe qui prend racine dès les premiers moments de l'humanité.
Visuel : anonyme, druides recevant le gui sacré, estampe, arts graphiques ©Musée Carnavalet, Paris.
Pour les hommes préhistoriques, le bois enferme en lui la puissance du feu, découverte fondamentale dans l'évolution de l'humanité il y a environ 400 000 ans. Au point que la flamme, source de vie, devient alors un élément sacré. Les premiers allume-feu sont constitués de deux morceaux de bois, de duretés différentes, frottés par rotation jusqu'à échauffement. Pour ces premiers hommes, le bois possède donc une valeur inestimable : il contient le feu et permet de l'entretenir ! Dès lors, il est considéré comme le lieu de résidence de puissants esprits, puis devient une matière vénérée dans de nombreux rituels propres au culte de l'arbre symbole de vivacité, de régénération cyclique, d'évolution et d'ascension. Enfin, la crucifixion de Jésus lui confère une évidente connotation divine.