Honoré d'Estienne d'Orves. Un héros français
" On ne naît pas résistant, on le devient. " Par ces premiers mots évoque combien l'héroïsme tient autant à la force d'un caractère qu'à la conjoncture. La fulgurante aventure de Honoré d'Estienne d'Orves, officier de marine rallié à de Gaulle et dont le réseau d'espionnage Nemrod opère en France du 21 décembre 1940 au 21 janvier 1941, apparaît, en effet, comme un destin particulier, choisi et assumé jusqu'au sacrifice supréme. Il était " trop confiant pour faire un agent secret ", disait de lui le colonel Passy. Emouvant, le récit doit beaucoup au Journal et à la correspondance d'Estienne d'Orves qui justifie ainsi sa désobéissance : " La voix des morts parle plus haut que celle des chefs aimés et respectés. " Fidèle à ses ancétres, chouans ou émigrés, il est " tombé à la place exacte que l'honneur assignait à la noblesse française ".