Du transport de fugitifs aux actes de sabotage, les cheminots ont contribué à la Libération. Le monumental « semi-documentaire » du très grand René Clément, primé au festival de Cannes de 1946, raconte leur épopée, et forge au passage le mythe d'une SNCF unie dans la résistance. Car il faut bien nuancer. Si le film part d'une indéniable réalité, il passe sous silence les aspects moins reluisants de la Société nationale des chemins de fer : collaboration active de la direction avec l'occupant entre 1940 et 1944, décisions inexplicables, voire inhumaines avec, par exemple, l'acheminement de déportés vers l'Allemagne en août 1944. Voici une version remasterisée et restaurée, en haute définition, agrémentée de plus de trois heures de compléments.