La bataille du mont Cassin par le maréchal Juin, de l’Académie française

Sur cet épisode, le plus douloureux peut-être de la campagne d’Italie en 1944 et dont la nécessité soulève encore les discussions des stratèges, le maréchal Juin nous apporte, en 1953, un témoignage capital. Le grand chef militaire, auquel on doit la magnifique mise en œuvre de nos troupes pendant cette campagne, fait dans cet article émouvant et précis la synthèse de l’opération et la juge. On devine l’intérêt historique, et humain de ce document.

Photo : ©akg-images/ WHA/World History Archive

« Hélas ! J’ai vu ces lieux-là, même le Gariglion. C’était à soleil couchant que les ombres et les mânes commencent à apparoître comme phantosmes, plus-tôt qu’aux autres heures du jour : il me sembloit que les âmes généreuses de. nos braves François là-morts s’eslevaient sur la terre, me parloient et quasi me respondoient… »
Brantome.

 Ayant eu l’occasion, il y a quelques années de « redescendre » en Italie pour visiter les sépultures de nos morts, j’en ai profité pour monter au mont Cassin. Je n’en avais jamais gravi les pentes, encore que pendant des mois la vue de ce formidable obstacle, si longtemps opposé à la progression des forces alliées, m’eût littéralement obsédé. Mais il n’entrait pas dans la zone d’action impartie aux Français qui n’avaient mission que de le déborder à l’est par les hauts du terrain et ne furent, à vrai dire, que les témoins à distance du drame dont il fut le théâtre.

Quittant le bourg de Venafro dans la haute vallée du Volturno où se trouvait mon quartier général pendant la campagne d’hiver et où reposent aujourd’hui tant de héros de l’armée française d’Italie, j’ai gagné, lors de ce pèlerinage, par la route de montagnes et à travers de somptueuses oliveraies, le col d’Annunzata Lunga d’où l’on découvre le mont vénérable. Il se dresse telle une proue géante, au nord et à l’arrière-plan d’un bief de vallée où s’épandent le Liri et le Rapido avant de s’unir pour former le Garigliano. Vu de loin et de haut, dans la rudesse de ses lignes et l’harmonie de ses tons, le paysage est d’une surprenante grandeur ; mais à le regarder de plus près on reste confondu devant les ruines que la guerre y a accumulées. C’est que des hommes armés de tonnerres se sont affrontés dans cette plaine et sur les monts qui l’entourent et que la lutte, longtemps incertaine, y a piétiné, s’acharnant impitoyablement sur ce que d’autres hommes avaient cru devoir planter et bâtir pour leur bonheur. On a tué jusqu’aux arbres et jusqu’aux pierres.

Le maréchal Juin retourne au mont Cassin

Par San Pietro in fine aux masures éventrées et aux vergers déchiquetés, j’ai rejoint la Casilina qui est la grand-route de Rome. Franchissant le Rapido sur le pont de fortune à l’endroit même où nous nous heurtions, en 1944, aux premiers postes de l’ennemi, j’ai traversé au pied des pentes la cité fantôme de Cassino, pour de là m’engager sur la piste, toute en lacets, qui mène au monastère de Saint-Benoît. Il n’en reste, à la vérité, que quelques pans de mur, affreusement mutilés, mais qui lui gardent son aspect de vieux bourg féodal. Les soubassements très épais ont défié le souffle des bombes et l’on peut encore circuler dans les cryptes et galeries du fond utilisées comme abris, au temps des batailles, par les défenseurs ennemis. La grande cour encaissée, qu’on m’avait décrite si belle avec ses statues, son puits et ses gradins donnant accès au cloître, est en partie défoncée et jonchée de débris. Le cloître lui-même et l’église, superstructures légères et ornementales de ce vieux « trois ponts », ont dû voler en éclats dès les premières bordées. Sur ce qu’il en reste, et au point le plus élevé, des mains pieuses ont érigé une simple croix de bois comme sur une sépulture provisoire. Elle est surmontée d’une lampe-tempête où vacille jour et nuit la flamme du lieu sacré. Conduit par l’Évêque-abbé qui s’occupe activement des travaux de déblaiement et des premières restaurations, j’ai parcouru, sans m’y attarder, le dédale des ruines. J’éprouvais comme un remords d’avoir été mêlé, même de loin, aux attaques qui causèrent cet anéantissement et de m’y être montré insensible. J’avais hâte de me retrouver hors de cette désolation et de reposer mes regards sur de l’éternel et du vivant. Ce fut un grand soulagement quand délaissant l’abbaye, je pus contempler, de ce point d’observation vraiment unique qu’est le mont Cassin, l’architecture immuable des Apennins qu’inonde, le soir, la plus douce des lumières. J’avais devant moi l’ensemble des champs de bataille où s’est décidé, en 1944, le sort de l’Italie péninsulaire et rien n’était plus tentant pour l’homme de métier que de reprendre, avec l’aide de ses souvenirs, le fil des opérations. J’en revis le déroulement avec d’autant plus d’intérêt que je me trouvais placé à l’endroit d’où l’Allemand que nous attaquions avait pu lui-même les suivre et en juger. Le pèlerinage tournait au « Kriegspiel ».

L’attention du haut commandement allié se porte tout de suite sur le mont Cassin

Kesselring qui commandait en Italie et avait pris la résolution de nous arrêter dans notre marche à travers la péninsule ne pouvait assurément mieux faire que de s’établir au plus étroit de celle-ci, en s’arcboutant sur les Abruzzes. N’ayant rien à craindre du côté de la côte adriatique qui se prête mal à des opérations offensives, il ne devait penser qu’à couvrir Rome en barrant la vallée du Liri qui en est le chemin le plus direct et le plus praticable quand on vient du sud. Il avait donc établi sa position principale de résistance sur le fossé continu du Rapido et du Garigliano flanqué de part et d’autre par les gigantesques bastions du mont Cassin et du mont Majo d’où il avait des vues excellentes. Pour un homme comme Kesselring qui croyait dur comme fer à la vertu du terrain, il ne pouvait y avoir de meilleure position. Il l’avait appelée « ligne Gustav » et l’avait couverte en avant, du côté du Volturno, par une ligne d’avant-postes dite ligne d’hiver. Malgré l’hiver et ses rigueurs, cette ligne avait fini par sauter sous les coups répétés de la 5Armée américaine du général Clark. Le corps expéditionnaire français rattaché à cette armée s’y était taillé un magnifique succès en enjambant du 12 au 15 janvier l’épais massif montagneux qui sépare la vallée du Volturno de celle du Rapido en amont de Cassino. Nous étions ainsi arrivés au contact de la ligne « Gustav » et il apparaissait évident qu’on ne pourrait la rompre qu’en mettant la main sur l’un au moins des deux grands môles qui en formaient l’ossature. L’attention du haut commandement allié se porta tout de suite sur le mont Cassin. Mais l’obstacle était de taille, bien défendu et percé d’abris comme un autre Gibraltar. Il n’était pas indiqué de l’aborder de front et la sagesse conseillait de l’enlever par une large manœuvre débordante. La première idée du général Clark fut de tenter ce débordement par la plaine de l’Ouest en franchissant de force le Rapido. C’était l’époque où nos alliés, partis sur une formule de motorisation et de mécanisation à outrance, inspirée des premiers succès allemands et de l’expérience des campagnes d’Afrique, croyaient qu’il ne pouvait y avoir d’effort décisif et prolongé que par les plaines où les moyens mécaniques dont ils disposaient en abondance pouvaient faire valoir toute leur puissance. Malheureusement en Italie c’est la montagne qui tient tout le paysage ; les plaines y sont rares et étroites, battues de flanc et faciles à barrer de front par des inondations, des mines et des blockhaus antichars. La division américaine du Texas (36e) fit les frais sanglants de cette première tentative vouée d’avance à l’échec. Il fallut revenir à une conception plus saine d’un débordement par l’est et par la montagne. Faisant resserrer sa 34Division sur les Français, le général Clark décida alors d’attaquer directement le pédoncule qui relie au nord le Mont Cassin aux massifs tourmentés du Belvedere et du Cairo. L’entreprise était encore hasardeuse en ce sens qu’il fallait partir du fond du Rapido pris d’enfilade. Elle demandait en tout cas à être couverte et si possible prolongée sur sa droite. Ce fut cette mission que le général Clark assigna au corps expéditionnaire français. Encore que les Français fussent étirés et démunis de réserves à la suite des dernières opérations offensives, on vit ce fait, sans précédent dans nos annales militaires, d’un régiment battant nos couleurs, le 4Régiment de tirailleurs tunisiens, qui après s’être infiltré la nuit à travers la ligne « Gustav » parvenait à s’emparer au petit jour et par surprise de la position du Belvedere. C’était inespéré, mais, à la gauche, la 34Division américaine allait mettre quatre jours pleins pour atteindre son objectif, quatre jours durant lesquels le 4Tunisien aventuré en flèche dut subir les contre-attaques de toutes les réserves de l’ennemi. On ne dira jamais assez de quel prix le 4Tunisien a payé la conquête du Belvedere. C’est un nom qui sera mentionné dans l’histoire comme un autre Sidi-Brahim, mais un Sidi-Brahim s’achevant en victoire.

Le général Freyberg pour un assaut unique et l’anéantissement

La 34Division américaine complètement épuisée ayant été retirée du front, le général Clark, qui n’avait plus aucune réserve, dut faire appel à celles des Britanniques pour poursuivre sa manœuvre. Un corps néo-zélandais formé d’une division néo-zélandaise et d’une division hindoue fut mis à sa disposition. Il était aux ordres du général Freyberg, un glorieux vétéran de la guerre de 14-18 qui, après s’être illustré en Libye par sa belle défense de Tobrouk, avait pris une très grande part à toutes les victoires de Montgomery. Ayant été mis en face du problème il suggéra d’enlever le monastère en partant des positions que les Américains relevés lui avaient léguées. Ce devait être l’affaire de la Division hindoue ; après quoi, le Mont Cassin étant tombé, la Division néo-zélandaise n’aurait pas de peine à s’emparer de la ville de Cassino. Autrement dit, la manœuvre de débordement tournait au plus court pour un essai dit « bille en tête ». Le général Freyberg, pénétré de la valeur des principes tactiques de la 8Armée qui avaient fait leurs preuves en Libye et en Tunisie, était convaincu qu’on pouvait s’épargner les lenteurs de la manœuvre par un assaut unique précédé d’une préparation somptuaire à laquelle s’appliqueraient toute la gamme des engins de feu et toutes les ressources de l’aviation stratégique. C’était vouloir préalablement l’anéantissement de l’abbaye. Cette conception se justifiait à condition que l’effet de neutralisation recherché fût réellement obtenu.

Les Allemands dénoncent le sacrilège du mont Cassin qui se prépare

J’eusse préféré cependant qu’on lui substituât celle de la manœuvre déjà amorcée par la conquête du Belvedere. Elle eût exigé un délai plus long mais aurait été moins coûteuse. Mon avis toutefois n’avait aucune chance d’être retenu, étant donné que les Français n’étaient pas dans le coup et qu’on ne leur demandait plus que de se maintenir sur le Belvedere. Une telle proposition n’était pas sans heurter le général Clark. Il lui répugnait d’employer une méthode aussi brutale, au moment surtout où les Allemands, qui avaient eu vent, on ne sait comment, de l’opération, commençaient d’annoncer au monde le sacrilège qui se préparait sur un lieu saint dépositaire de tant de richesses d’art et d’histoire. Ils affirmaient même pour frapper les esprits qu’il n’y avait aucun défenseur, ce qui était invérifiable. Il est certain en tout cas qu’ils en défendaient âprement les abords. Après maintes discussions le général Clark se rangea à l’avis du général Freyberg, mais bien à contre-cœur, je puis le certifier. J’assistai de mes positions au plus affreux bombing qui se puisse imaginer. La précipitation et la précision des coups étaient telles que la malheureuse abbaye disparaissait dans un nuage d’épaisse fumée qui en s’élevant vers le ciel s’élargissait comme le champignon atomique de Bikini. Le résultat en fut que les Hindous qu’on avait fait reculer pour leur donner une plus grande marge de sécurité ne purent même pas reprendre leurs tranchées, l’ennemi les ayant immédiatement occupées pour se mettre à l’abri.

Une attaque simultanée du monastère et de la ville de Cassino

La préparation de grand style n’avait servi qu’à détruire le monastère et à faire perdre du terrain. Pour ne pas rester sur cette humiliation, il fut décidé que l’affaire serait relancée dans les moindres délais. Mais cette fois on ne ferait reculer personne et on attaquerait simultanément le monastère et la ville de Cassino après une préparation mettant en jeu tous les moyens disponibles de l’aviation et de l’artillerie. Le pilonnage recommença avec des doses encore plus massives. Il y eut même deux vagues de « Liberators » qui, mal orientées, vinrent décharger leurs bombes par erreur sur Venafro où se trouvaient mon quartier général et celui de la 8Armée britannique. Malgré ce fâcheux incident l’assaut général fut donné à l’heure prévue. Les Hindous marquèrent quelques progrès dans le terrain chaotique qui entoure l’abbaye mais ne purent malgré leur courage prendre pied dans celle-ci. Les Néo-Zélandais se ruèrent avec frénésie dans Cassino où ils se heurtèrent à la résistance opiniâtre de parachutistes allemands embusqués dans les ruines. Ne pouvant employer leurs chars dans les rues obstruées par les décombres, ils en étaient réduits à combattre homme contre homme à coups de mitraillettes et de grenades. Dans cette lutte pied à pied et de maison en maison, où seul le courage individuel comptait, les parachutistes allemands, qui n’étaient pas des manchots et disposaient par surcroît de communications souterraines, retrouvaient leur avantage. Persister eût été une folie et je me souviens du jour où le général Clark me fit appeler pour m’annoncer qu’il lui fallait prendre une décision. La propagande allemande se gaussait, après le battage fait autour des bombardements préalables qu’on avait présentés au public comme un procédé moderne et sûr, de l’impuissance des Alliés à forcer la résistance des quelques défenseurs de Cassino. Un caporal, de simples soldats étaient nommément cités pour leur héroïsme dans les communiqués de Hitler. En Amérique, l’opinion commençait à s’énerver. Je trouvai le général Clark hésitant sur le parti à prendre. Il se montrait ulcéré à l’idée que dans le monde entier il passait pour l’homme qui ne pouvait prendre Cassino, alors que c’étaient les Britanniques qui attaquaient et qu’il avait mis tous ses moyens matériels à leur disposition. Il souhaitait d’en finir avec d’autres troupes. Je lui fis observer qu’à cet égard il ne fallait pas compter sur les Français qui n’interviendraient désormais que dans le cadre de la véritable manœuvre d’armée à convergence lointaine que j’avais toujours préconisée. Il convint qu’il y avait erreur et prit sur lui de suspendre les attaques, montrant ainsi qu’il était un très grand chef et qu’il ne craignait pas l’impopularité. La partie devait être reprise plus tard, et en accord intime, de l’autre côté de la vallée du Liri. Les circonstances ayant amené le haut commandement allié à regrouper les forces franco-américaines plus à l’ouest sur le Garigliano, c’est autour de l’autre bastion, autour du mont Majo, que fut montée la nouvelle manœuvre d’armée. Largement débordante cette fois et visant très loin, elle devait du premier coup faire céder la ligne Gustav et conduire jusqu’à Rome sans qu’il fût possible à l’ennemi de reprendre haleine.

De mon observatoire, je revoyais de biais toute cette manœuvre du mois de mai. Le mont Majo et le Petrella qui en avaient été les pivots me faisaient l’effet de complices. Ils avaient joué leur rôle dans notre victoire comme le mont Cassin, du reste, qui avait fait croire à Kesselring, après les opérations d’hiver, qu’il était infaillible et pouvait désormais s’en remettre entièrement aux vertus éprouvées du terrain et au courage de ses hommes.

Étrange destin que celui du mont Cassin

Abîmé dans mes souvenirs et songeries d’homme de guerre, je ne quittai le Mont Cassin qu’à la tombée de la nuit. Sous les rayons obliques de la lune, le profil déchiré du monastère se dressait comme une apparition spectrale. Des fantômes s’agitaient dans le cimetière polonais qui s’étage en gradins, sur une pente plus au nord, face à l’abbaye et sur le lieu même où les soldats d’Anders livrèrent en mai 44 le dernier assaut. Il me semblait qu’une grande veillée funèbre se préparait et que j’allais voir surgir de cette terre abreuvée de sang tous ceux qui depuis 1.300 ans y sont venus, l’épée au poing, pour y mourir : Lombards, Sarrasins, Allemands et Espagnols, Normands et Angevins, chevaliers de la Table Ronde et des Croisades, républicains de Championnet mêlés aujourd’hui aux gens de la France d’Outre-mer et aux combattants accourus des continents les plus lointains. Étrange destin que celui de cette abbaye bâtie en un siècle du moyen âge sur un des chemins que la barbarie et la guerre ont le plus fréquentés 1 Des êtres pensifs, épris de solitude et rebutés par l’âpreté de la vie avaient cru pouvoir s’y réfugier au-dessus des hommes et de leurs vaines passions pour ne se livrer qu’aux spéculations de l’esprit. Ils n’en furent pas moins obligés, sous la pression des circonstances et par souci de sécurité, de sortir fréquemment de leur rêve de Paix et de prière pour se mêler aux affaires séculières avec leurs papes et leurs abbés batailleurs. Ils ne connurent, à la vérité, que tempêtes et tumultes guerriers ; le soudard qui franchissait le seuil et qu’ils accueillaient tanquam Christus – comme s’il était le Christ – rendait le plus souvent le mal pour le bien. Quant à leur saint asile, maintes fois profané et dévasté au cours des âges, il n’est plus aujourd’hui qu’un amas de pierres calcinées et disjointes surmonté d’une humble croix d’où pourrait jaillir à nouveau le grand cri de désespérance : Eli, Eli, lamma sabacthani. Alors que nous étions arrêtés devant Florence j’avais fait un crochet du côté d’Assise pour voir ce qu’il était advenu, dans le fracas des batailles, de la petite ville de saint François. Je l’avais retrouvée intacte dans cette lumière ombrienne profuse et dorée que les peintres italiens ont si remarquablement fixée. Aucun coup de canon n’en avait ébranlé les murs et les cloches sonnaient à toute volée comme pour remercier le Seigneur. En contre-bas, dans une immense prairie, une division blindée, prête à vomir la mort et un peu honteuse de sa présence en un tel lieu, mettait une note violente dans ce paysage de douceur et de paix. Que cette terre bénie eût été épargnée, alors que j’avais encore dans les yeux la désolation entrevue aux ruines du Mont Cassin, m’avait tout de suite fait songer à une intervention surnaturelle. Mais, ne pouvant rattacher mon explication transcendante qu’à la légende de saint François, je m’étais plu à imaginer qu’ici, comme naguère sous les murs de Lutèce, le « fléau de Dieu » ne s’était détourné que devant une grande force d’amour et d’universelle pitié.

Maréchal Juin

À suivre Parachute au Groënland par Paul-Émile Victor

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