Les XIXe et XXe siècles ont été les siècles des animaux. Ils n'ont jamais été plus nombreux ni plus présents dans les campagnes et dans les villes. L'espace public est saturé de bêtes. La population animale constitue un élément fondamental de l'environnement. Ainsi, on compte un cheval pour dix habitants tout au long du XIXe siècle, et ce sont presque un million de chevaux qui meurent durant la Première Guerre mondiale. À cette époque, les chiens sont encore utilisés comme force de traction, attelés à des charrettes basses, et dans certaines régions on apprécie toujours les combats d'animaux, objets d'innombrables paris, sans parler bien sûr de la corrida.