Harkis : une mémoire à vif
Le président de la République dévoile en décembre son « geste mémoriel » envers les 150 000 combattants algériens de l'armée française. Un hommage symbolique fort - et attendu.
Le 25 septembre dernier, à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives, le président de la République, Emmanuel Macron, a élevé dans l'ordre de la Légion d'honneur une vingtaine de harkis et leurs enfants. Les harkis faisaient partie des 180 000 supplétifs de l'armée française. Leur nom vient de harka , qui signifie « troupe en mouvement ». Progressivement, harki est devenu un terme générique pour désigner les Algériens du camp français.
À l'indépendance, ceux-ci ont été abandonnés par l'armée française. Ils ont fait l'objet de massacres et ont été détenus en Algérie. Là-bas, le terme harki désigne un « traître » ou un « collaborateur », même si ceux qui sont restés vivre en Algérie sont désormais intégrés socialement.