HANS-THILO SCHMIDT, LA CLÉ D'ENIGMA

Cet Allemand, employé au service du chiffre, livre à la France, dès 1931, les documents relatifs à cette nouvelle machine d'encodage. Réputée inviolable, elle est utilisée par les armées du IIIe Reich pour transmettre leurs messages. Comble de « l'infamie », cet homme est le frère d'un des plus prestigieux généraux de Hitler.

Dans la chaleur torride de l'été 1931, Maurice Dejean est un diplomate débutant à la chancellerie de France à Berlin. Il ne sait pas encore qu'il sera un jour ambassadeur du général de Gaulle. Il est aussi « moustache » comme on dit à l'époque, c'est-à-dire correspondant du service de renseignement français. Le complet veston du chef du service de presse est une excellente couverture.

Un jour, il reçoit un Allemand qui souhaite lui faire des révélations sensationnelles. Hans-Thilo Schmidt, c'est son nom, précise qu'il est opérateur dans le « saint des saints », la Chiffrierstelle, l'organisme de cryptologie chargé de coder les transmissions de l'armée allemande. Une armée, la Reichswehr, qui prépare sa revanche contre les Français. Dejean se méfie. Seule option : envoyer Schmidt à Paris, en un lieu propice au contact avec les services spéciaux français : le 75, rue de l'Université.

[...]
Pour lire l’intégralité de cet article
EN REGARDANT LA PUBLICITÉ D'UNE MARQUE

Newsletter subscription form block

Inscrivez-vous à notre newsletter