Grenoble dévoile ses salles exotiques
Pour tous ceux qui n'iront pas à Nantes, il y a Grenoble où une collection de plus de deux mille objets d'Extrême-Orient illustre la persistance, au XIXe siècle, du goût chinois chez ceux que l'on appelait alors les « coloniaux ». Le général Beylié, l'un des bâtisseurs de l'empire français disparu dans le naufrage de son navire dans le delta du Mékong, a été l'un des plus grands défenseurs de la culture indochinoise, mais aussi japonaise, indienne, égyptienne... Et pour faire bonne mesure entre Orient et Occident, il lègue, parmi d'autres chefs-d'oeuvre, quatre tableaux de Zurbarán, démontrant combien l'empire du pinceau l'avait emporté dans son esprit sur celui du sabre et aboli les frontières entre les continents !