GIORGIO DE CHIRICO, UN ARTISTE MÉTAPHYSIQUE
L'Orangerie fait la part belle à l'oeuvre de ce maître incontesté - puis répudié - des dadaïstes et autres surréalistes.
«Si j'étais mort à 31 ans, comme Seurat, ou à 39, comme Apollinaire, je serais considéré aujourd'hui comme l'un des peintres majeurs du siècle. Vous savez ce qu'ils diraient, ces critiques imbéciles ? Que le grand peintre surréaliste, c'était moi, Chirico. »
Amertume ou ironie ? Car, après avoir fasciné André Breton et l'avant-garde parisienne du début du XXe siècle, l'artiste italien fut rejeté par les surréalistes et une bonne partie du milieu de l'art. Quelle faute avait-il commise ? Celle d'avoir réalisé, pendant une courte période, d'étranges tableaux oniriques, et, ensuite, d'avoir opéré un retour à une peinture néoclassique, faite de redites et de copies. Un volet de son oeuvre qui déroute encore les spécialistes et ne figure pas dans l'exposition présentée à l'Orangerie.