Gentleman espion. Les doubles vies d'Anthony Blunt
En mai 1951, deux hauts fonctionnaires britanniques disparaissentde Grande-Bretagne pour ressurgir quelques semaines plus tard à Moscou. En faisant défection, Guy Burgess et Donald Maclean confirment aux services de renseignements qu'il existe bien un réseau du NKVD l'ancêtre du KGB à la fois au Foreign Office et au MI 5. Soupçonné à son tour, Kim Philby sauvera la face jusqu'en 1955. Avant, lui aussi, de « gagner le paradis soviétique » en 1967. Comparant les histoires de ces trois mousquetaires de la trahison, le contre-espionnage ne tarde pas à découvrir que tous s'étaient fréquentés durant leurs études à Cambridge et qu'un quatrième personnage appartenait à ce cercle. Soupçonné dès 1951, Anthony Blunt, l'un des plus grands historiens anglais de l'art, directeur du Courtauld Institute, conseiller pour les collections privées de la reine Elisabeth, ne passera aux aveux qu'en 1964. Mais le secret ne sera brisé qu'en novembre 1979. L'homme mourra quatre ans plus tard, à 76 ans.