GARIBALDI, maestro de la république
Aventure. Sa vie est un roman qui inspire les grandes plumes du XIXe. Car cet insatiable guérillero italien est de toutes les luttes, par monts et par vaux, pour que triomphe son idéal politique.
J'ai pour Garibaldi les yeux d'Alexandre Dumas, qui voit en lui, après leur première rencontre en 1860, « non seulement l'apôtre de la liberté italienne, mais l'apôtre de la liberté universelle ». Dix ans plus tôt, dans Montevideo ou une nouvelle Troie, l'auteur rappelait le passé du révolutionnaire né à Nice le 4 juillet 1807. La ville est alors française - elle repassera sous le contrôle du roi de Sardaigne en 1814. En 1833, Garibaldi, capitaine de seconde classe du brigantin La Clorinde, embarque à son bord le saint-simonien Émile Barrault. Entre Nice et Constantinople, au fil de leurs conversations, il fait sienne la définition suivante : « Un homme qui, se faisant cosmopolite, adopte l'humanité comme patrie et offre son épée et son sang à tous les peuples qui luttent contre la tyrannie, il est plus qu'un soldat ; c'est un héros. »
LE PROSCRIT DES DEUX MONDES