François Guizot Lettres à sa fille Henriette 1836-1874
La correspondance de François Guizot est une des plus importantes du XIXe siècle. Seule une petite partie en a été publiée. C'est pourquoi il faut saluer la sortie de ce gros volume préfacé et annoté par Laurent Theis. Guizot a perdu en peu d'années ses deux épouses puis son fils François. Il a reporté son affection privilégiée sur sa fille aînée, Henriette, qui est devenue sa partenaire intellectuelle en méme temps que sa maîtresse de maison. Mais Henriette, à qui sa descendante Catherine Coste consacre un riche essai biographique, a aussi une vie personnelle. Mariée, mère de famille et femme de lettres traductrice et romancière, autant par goà»t que par nécessité, elle semble étre le pivot de la famille. Cette correspondance donne une image de Guizot autre que celle de l'homme sévère sanglé dans son costume noir. Elle traduit l'amour qu'il a pour les siens, elle montre son souci constant de leur santé et des détails de la vie quotidienne.