François Gérard, le plus italien des artistes français
Surnommé le « peintre des rois et le roi des peintres », le portraitiste, né à Rome, est honoré au château de Fontainebleau jusqu'au 30 juin. Retour sur une carrière qui traversa la Révolution, l'Empire et la Restauration.
On connaît tous ses tableaux, mais sans bien retenir le nom de l'artiste : son Portrait de Bonaparte, Premier consul (1803), celui de Napoléon en costume de sacre (1805) ou encore sa Bataille d'Austerlitz (1810) illustrent de nombreuses pages de nos livres d'histoire. Surnommé le « peintre des rois et le roi des peintres », cet élève de David a vu sa renommée briller sous l'Empire et la Restauration : toute la cour veut poser pour lui ! En premier lieu, les princesses napoléoniennes. Étrangement, ce peintre néoclassique, à la facture délicate et aux mises en scène élaborées, ne bénéficie pas de la même gloire posthume que David, Prud'hon, Girodet ou Gros. Bien au contraire. En 1946, l'historien d'art Michel Florisoone écrivait que l'artiste avait inventé le portrait mondain et que celui-ci n'était qu'un arrangement de la ressemblance par la flatterie : alors, François Gérard plus fort que Photoshop ?