Félix Vallotton, la Grande Guerre en toile de fond
Jusqu'au 20 janvier 2014, le Grand Palais consacre une rétrospective à ce postimpressionniste. L'occasion de se pencher sur l'un de ses plus célèbres tableaux, composé après le choc traumatique d'une visite au front.
Lorsque éclate le conflit, l'artiste a 49 ans. Trop vieux pour combattre. Qui plus est, son pays d'origine, la Suisse, est neutre. Bien que naturalisé français depuis quatorze ans, il se voit refuser l'accès au front en tant que peintre. À défaut de vivre la guerre en direct, il se remet à la gravure sur bois au cours de l'hiver 1914-1915 et compose les six planches de son album C'est la guerre, où il met en scène le sort tragique des soldats dans les tranchées et les souffrances des civils. Il peint également Paysage de ruines et d'incendies (1914). Faute de modèle, il s'inspire des images vues dans la presse et aux actualités cinématographiques.