
Le maréchal qui n'a pas trahi

« C'est un homme d'honneur que Moncey, il s'est bien conduit pour moi, jusqu'à la fin. » Napoléon, sur la route de l'exil vers l'île d'Elbe, aurait ainsi qualifié le fidèle maréchal Moncey (1754-1842). Homme d'honneur, il l'est assurément, bien que sa renommée soit restée dans l'ombre. Axel Brücker répare cette injustice dans une biographie documentée, au style alerte : de la Révolution à la monarchie de Juillet, il raconte la trajectoire de ce militaire d'exception, père de la gendarmerie. Moncey réussit l'exploit de sortir grandi de chaque régime successif, malgré les drames de l'Histoire et les déchirures de l'homme.