Essais, de Montaigne
Et s'il devait n'en garder qu'un... L'auteur de L'Honneur perdu de François Ier : Pavie, 1525 (Payot, 496 p., 29 E), directeur de l'UFR d'histoire de la Sorbonne, se prête au jeu du coup de coeur, avec l'aplomb et le sérieux d'un amoureux des livres.
S'il devait se retrouver sur une île déserte, Jean-Marie Le Gall emporterait une compilation de 100 chefs-d'oeuvre de la musique classique - et un lecteur MP3 solaire - plutôt qu'un livre en particulier. L'historien seiziémiste, également président de l'Orchestre et choeur des universités de Paris, aime par-dessus tout s'abandonner aux complexités harmoniques et aux modulations imprévues des compositions musicales allant du XVIIIe siècle à nos jours. Rien de tel pour s'évader. Et pour plonger au fond de soi, cet espace intime où tourbillonnent les sentiments les plus forts. Pour le directeur de l'UFR d'histoire de la Sorbonne, la littérature est un outil de travail ; et la lecture, une pratique consacrée surtout à son activité professionnelle. Les romans ? Pour les vacances. Les livres d'histoire, de sociologie ou de politique, compulsés à longueur d'année, nourrissent sa réflexion, certes, mais aucun d'eux n'a acquis le statut privilégié de livre de chevet.