Epuration légale : 400 000 dossiers, moins de 800 morts

La mise en place d'une justice officielle, censée mettre un terme aux excès de "tribunaux" expéditifs, ne devient effective qu'au début de 1945, plus de six mois après le début des exactions. Et elle est beaucoup moins sélective que prévue...

La forme légalisée de l'épuration a été présentée par les nouvelles autorités comme la réponse juridique à  la crainte - vérifiée - d'excès risquant d'étre commis dans la phase insurrectionnelle. Dans plusieurs de ses déclarations, le général de Gaulle a appelé à  lutter contre la tentation de la " table rase ", vis-à -vis notamment des fonctionnaires. On trouverait aisément des propos voisins dans la bouche de son garde des Sceaux Pierre-Henri Teitgen ou des commissaires de la République. Mais il est une autre raison à  la mise en oeuvre de cette épuration institutionnelle. Elle est d'apporter des " garanties " à  la Résistance : il y aura bien une épuration, quitte à  ce qu'elle s'opère sous des formes légalisées. Si on ne savait y voir un double langage, on doit à  tout le moins s'attendre à  ce que cette relève de l'épuration spontanée ne puisse étre soupçonnée de la moindre indulgence.

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