Entre orthodoxes et catholiques, la rupture est consommée
En 1054, l'Eglise d'Orient se sépare définitivement de Rome. Motifs de ce schisme : des questions culturelles, hiérarchiques et théologiques. Primauté du pape, nature du pain eucharistique, mariage des prêtres et le filioque sont à verser au lourd dossier de ce divorce irréversible.
La doctrine sur le Saint-Esprit, dans les premiers siècles de l'Eglise, n'est pas encore exprimée en termes précis. Certes, l'existence de trois personnes, distinctes dans la Trinité, a bien été reconnue comme doctrine de l'Eglise, mais la question des relations entre l'Esprit-Saint et le Fils ne trouve pas de solution : en Orient, l'Eglise d'Orient enseigne déjà dès le IVe siècle que l'Esprit-Saint procède du Père par le Fils ; en Occident, l'Eglise d'Occident, par contre, défend la thèse d'une procession du Père et du Fils, le filioque . En Espagne, le filioque est bientôt introduit dans la confession de foi, laquelle a été composée en 447 par Pastor, évêque de Palentin. Cette confession, dont le but est de bien manifester la divinité de l'Esprit-Saint, est désormais officiellement employée en Espagne et le concile de Tolède, en 589, l'insère dans le symbole de Nicée-Constantinople lire Comprendre page 25 .