En 2004, année du centenaire de l'Entente cordiale, s'est tenu à Paris, à l'Université Paris X-Nanterre et à l'École normale supérieure, un colloque dont sont tirés les articles réunis dans cet ouvrage. La plupart de ces textes, écrits en français et en anglais, traitent des relations franco-britanniques au XIXe siècle, de 1815 à 1914. Des liens complexes et fluctuants, entre attirance et détestation réciproques, de « l'anglo-francophobie » à « l'anglo-francophilie ». En un mot, des relations passionnées et passionnantes dont ce livre met en lumière les interactions les plus inattendues. Après Waterloo, les Britanniques des classes aisées traversent la Manche pour leurs affaires ou comme touristes. Moins connu, de nombreux ouvriers font aussi le voyage pour travailler dans la construction des chemins de fer ou dans l'industrie textile. Beaucoup seront expulsés lors de la Révolution de 1848. En sens inverse, la traversée est souvent liée aux fluctuations politiques.